• Le temps (3)

    Son téléphone sonna, elle parut rétrécir de moitié en entendant la personne qui était au bout du fil. Elle raccrocha, reprit son air supérieur et sérieux aussi vite qu'elle l'avait perdu et me demanda sur un ton grave si mon père m'avait dit quelque chose, je mentis car je n'avais pas confiance et je n'avais pas tendance à parler des choses que je ne comprenais pas. Sa question me rappela de nouveau les paroles de mon père « tu trouveras ce que tu cherches dans la... », qu'est-ce que mon père avait bien pu vouloir dire, puis je me rappelai les cours de déchiffrage que mon père m'avait donné. Voyant mon trouble elle insista pour savoir mais je ne dis rien, je n'avais pas du la convaincre mais elle n'insista pas. Puis elle me demanda si elle pouvait regarder les dossiers de mon père, je refusai sous prétexte que je devais me reposer. Elle comprit que le moment était mal choisi car elle partit sans résister.

    Bien sûr, je n'avais pas envie de me reposer, je voulais découvrir ce que mon père avait voulu dire. Je restai un petit moment à regarder par la fenêtre pour m'assurer qu'elle était vraiment partie. Au bout de dix minutes je me dis que je n'avais plus rien à craindre de sa part. Je pris un papier et un crayon et recopiai la phrase de mon père. J'essayai tout les codes que mon père m'avait appris mais aucun ne fonctionna, me résignant à l'idée que mon père avait vraiment dit que je devais trouver quelque chose, quelque part. Je me remis donc à ranger le bureau de mon père. Mais je ne découvris pas d'information supplémentaire. Quand ce fut terminé, j'allai dans ma chambre et attendis le coup de fil pour me dire ce qu'il en était de l'état de mon père. Mais au bout de dix minutes je m'endormis, épuisée. Ce jour-là je fis un rêve étrange, où je voyais mon père me parler de LUI, sans jamais prononcer son nom. Et il me disait que mon destin m'attendait derrière une porte.

    Je me réveillai au milieu de la nuit vu que je m' étais endormi au milieu de la journée. Je regardai mon répondeur, pas d'appel, je n'avais toujours pas de nouvelles de mon père et je doutais d'en avoir à l'heure qu'il était 1h05.

    Quand je vis Joé dehors sur un banc, je me demandai ce qu'il pouvait bien faire là à une heure pareil tout seul. Je le rejoignis. Joé était mon voisin. Je le voyais très peu vu que je n'étais pas souvent chez moi. On des mit a discuté car visiblement lui ça ne le surprenait pas que je sois dehors au milieu de la nuit, mais je sentais qu'il était absent. Il y eut un silence et j'en profitai pour lui demander pourquoi il était dehors, il me répondit :

    « - Tu peux garder un secret ?

    - Bien sûr, tu peux me faire confiance.

    - Des hommes sont venus chez moi, je blanchissais au fur et à mesure qu'il parlait, ils ont tabassé mon père et ont mis la maison sans dessus-dessous. Qu'est-ce qui se passe ça va ? Tu te sens bien El ? Tu es super pâle ?

    - Oui c'est juste qu'il s'est passé la même chose chez moi.

    - C'est une drôle de coïncidences tu trouves pas ?

    - Tu penses qu'il pourraient revenir ?

    - Je ne crois pas je ne l'espère pas. »

    « la symphonie n°9 - BEETHOVENLe temps (4) »

    Tags Tags :
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :